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Alice, mon journal

13 août 2014

Un revenant

Je suis en Bretagne depuis samedi, chez ma grand-mère. Je lui rends souvent visite pendant les grandes vacances. Nous ne sommes souvent que toutes les deux et nous parlons beaucoup. Ces longues conversations ont commencé alors que je savais à peine parler. Nous nous en sommes dit des choses ! Après Justine, c’est envers elle que j’ai le moins de secrets. Je lui cache juste les trucs un peu chauds. Le soir, après le dîner, elle se couche et je bouquine, ou je regarde la télévision. Le matin, nous sortons faire quelques courses, de préférence au marché. L’après-midi, je passe quelques heures à la plage, le plus souvent seule.

Ça a failli être le cas hier où, allongée sur une serviette et ne portant que le bas de mon bikini, j'étais plongée dans la lecture du dernier roman de l'écrivain japonais Murakami. Mais une ombre apparut sur la page que je venais d’entamer. Je levai la tête, clignai des yeux à causes du soleil et reconnu l’homme debout à côté de moi. Je n’avais pas vu Pierre, l’ancien voisin de ma grand-mère jusqu’à son divorce, depuis trois ans. Sa fille, Léa, qui doit avoir une quinzaine d'années, se tenait à ses côtés. Je m’empressai de revêtir mon haut de bikini et nous nous nous nous sommes faits la bise. Nous avons échangé quelques nouvelles puis nous avons décidé d’aller nous baigner. Nous chahutions dans l’eau, Léa et moi nous acharnant à le renverser. Un peu plus tard, elle repéra sa bande d’amis et s’empressa de la rejoindre. Nous avons continué à nous éclabousser, à nous pousser ; sans l’aide de Léa, j'étais davantage en situation de faiblesse. Je poussai quelques cris lorsque sa force me faisait perdre l’équilibre. Pour le renverser à mon tour, je plongeai pour m’emparer d’une de ses chevilles. Même s’il n’est pas très bel homme (une vie trop sédentaire avec comme résultat un léger embonpoint, mais à un peu plus de 50 ans, ce n’est pas si mal), je ne détestais pas sentir son corps contre le mien. Nous sommes sortis de l’eau, avons enjambé de nombreux autres corps - à croire que la population de la planète avait décidé de séjourner dans la petite station balnéaire – et nous nous nous sommes allongés sur nos serviettes.

 

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27 juin 2014

Cris de plaisir.

Vers midi, Claire me fait changer de tenue. Laurent est allé louer dans une boutique de déguisements une tenue de soubrette. Je suis trop fourbue pour protester ni pour montrer que je prends tout cela à la légère. Je grommelle deux ou trois mots puis retourne dans la salle de bain. La tenue se compose d’une jupe très courte et d’un tablier très décolleté. Je n’ai pas le droit aux sous-vêtements qui la rendraient presque décente. Je leur mitonne un bon petit plat puis assure un service très respectueux, taches plus reposantes que celles du matin. Je déjeune ensuite toute seule dans la cuisine. 

Le repas expédié, je remets la blouse grise, je débarrasse les tables et je m’attaque à la vaisselle. Je sens une certaine tension entre mes maîtres. Je soupçonne Laurent d’avoir envie de profiter un peu plus de la situation. Il s’est régalé en me voyant m’agiter autour de lui dans des tenues montrant plus qu’elles ne cachaient mais il a aussi senti le désir monter en lui et devenir de plus en plus pressant. Claire n’a pas manqué de s’en apercevoir et lui a fermement fait comprendre qu’aucun plan cul à trois n’était à espérer, ni même à imaginer. Les dernières heures sont consacrées à l’activité domestique que j’abhorre le plus, le repassage. Une montagne de chemises, de robes, de jupes, de petites culottes, de slips, de jeans, ou encore de soutien-gorge m’attendait, comme si mes bourreaux en avaient profité pour proposer mes services de parfaite ménagères à tout leur voisinage. La lingerie, belle et coûteuse, portée par Claire indiquait sans aucun doute une jeune femme dotée d’un goût sûr. Le repassage à peine commencé, Claire et Laurent se sont dirigés vers leur chambre et les cris de plaisir poussés par mon amie confirment que je n’avais pas laissé le jeune homme indifférent. Il faudra que je lui demande si elle pousse de tels hurlements d’habitude. Ils me libèrent en fin d’après-midi. J’avais compris ce que le mot corvéable signifie. Leur appartement était tout propre.     

25 juin 2014

Une blouse de jute bien trop courte

Nous passons la soirée en boite, avec Laurent, son copain. Je dors chez eux et, après trop peu d’heures de sommeil, je me mets à leur entière disposition. Claire me tend une blouse en jute grise et me précise que je dois la porter sans aucun autre vêtement. Je rougis, ce détail n’était pas prévu au programme. Je suis fidèle à mon désir de la jouer détachée et je retourne dans la salle de bain pour me changer. La blouse est trop courte et j’ai l’impression que chacun de mes mouvements risquera de la faire exploser. Je me regarde dans la glace, elle ne recouvre que le haut de mes cuisses et arrive à rendre ma poitrine presque proéminente. Le contact avec la jute est désagréable. Je suis surprise de voir que mes mamelons ont durci dès leur premier contact avec cette matière rêche, plus destinée à la pénitence qu’au plaisir. Je sors de la pièce puis je passe la matinée à laver, briquer, nettoyer, frotter, récurer, sous les regards amusés du couple Thénardier, parvenant à oublier que mes fesses leur sautent aux yeux dès que je me baisse et que mes seins se balancent en toute liberté sous les caresses rugueuses de ma blouse.

24 juin 2014

Elle a souri, le triomphe modeste

J'ai dit à Claire que je renonçais. Elle a souri, le triomphe modeste. Je sais le prix qu’il me faudra payer, être à son entière disposition pendant une journée entière. Je crois que je vais me taper toutes les taches ménagères. Telle que je la connais, elle en fera le moins possible les jours précédents, non par fainéantise mais pour accentuer sa victoire, pour la rendre encore plus mémorable, plus écrasante. Heureusement que son appartement ne comporte que deux pièces principales. Comme ça a l’air de beaucoup amuser Claire, je vais essayer de tout prendre à la légère. Après tout, c’est un peu comme si je jouais dans un film, dès le soir je ne serai plus sa femme de ménage. Une vraie femme de ménage l'est toute sa vie. J’espère que je ne me sentirai pas trop humiliée devant Laurent, son copain. Un moment, j’avais espéré qu’il ne serait pas là mais ce ne sera pas le cas.

23 juin 2014

Fête de la musique et coupe du monde

Un dimanche dans le lit. Je n'étais ni malade, ni bien accompagnée, mais il fallait bien ça pour me remettre de cette nuit blanche passée à écouter de la musique dans différents lieux de Paris. De la musique plein les oreilles et la sensation d'avoir parcouru des millions de kilomètres ! Il fallait nous voir, rien que des filles, à chanter entre deux concerts de vieux tubes de Madonna ou de Britney Spears. Et de nous enfuir en riant lorsque nous attirions trop les groupes de garçons.

Coupe du monde, les Français et les Algériens se voient déjà en finale alors qu'ils n'ont battu que la Suisse et la Corée du Sud. Ces deux pays sont sûrement valeureux mais ne sont pas de vraies pointures. Le Portugal n'a pas réussi à vaincre les Etats-Unis et on risque de ne plus trop voir le beau Ronaldo. J'espère quand-même que le Brésil va réussir à se qualifier. Parce que Neymar, il n'est pas mal non plus.   

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19 juin 2014

J'étais nue et je me suis réveillée

Le pari avec Claire me fait de plus en plus peur. J'en ai rêvé cette nuit, des hordes d'étudiants me poursuivaient dans une cité abandonnée et je perdais mes vêtements un à un alors que je courais. J'étais nue et je me suis réveillée, le corps couvert de sueur, au moment où un grand escogriffe, le plus terrifiant de la horde, était en train de me plaquer, comme au rugby. Des seins nus sous un débardeur transparent risquent de m’emmener tout droit dans un tribunal pour exhibitionnisme. Je n’ai pas non plus envie de passer pour une fille facile, voire pour une putain, même si je sais qu’il n’existe pas de sots métiers, juste des personnes sottes. Je me joue sûrement des films mais ils suffisent pour me mettre mal à l’aise, pour me faire perdre une assurance qui n’est souvent que de façade, pour me stresser.  

18 juin 2014

Pas cap ?

Avec Claire, nous partageons un goût pour les paris idiots et la croyance inflexible qu’ils doivent être respectés. Peut-être un souvenir des « t’es pas cap » de notre enfance, pas si éloignée que cela, en fin de compte. Le dernier en date : selon elle, je ne serais pas capable de venir à la fac vêtue d'un débardeur transparent sans porter de soutien-gorge. J’ai aussitôt relevé le défi par un très ferme et assuré « bien sur que si ». Je l’ai rapidement regretté car je savais qu’elle n’allait pas me lâcher avec ça. Le récit de ce pari et de mon acceptation a beaucoup amusé Justine. Je devrais le faire, d’après elle, mais plus dans un amphithéâtre que dans une salle de TD. Cela serait plus discret, sauf si un prof en profitait pour m’envoyer au tableau.

17 juin 2014

Des maillots parfois très moulants

Nous avons commencé notre cohabitation avec Igor. Nous avons chacun une chambre et nous devons partager la cuisine, la salle de bain, le salon-salle à manger et les toilettes. Il est propre et ordonné, un peu comme moi, donc tout devrait bien se passer. J'ai horreur des poils qui traînent ! Sa part de loyer me permettra de faire des économies. Il va falloir en revanche que je m'habitue à ses idées. J'étais toute fière de lui raconter la manifestation contre le Front National et il a réussi à me convaincre que ce genre de promenade participait à la progression du parti honnis. Souvent, je suis convaincue par la dernière personne qui m'a parlé ou par le dernier article que j'ai pu lire.

Un truc drôle, je suis plus intéressée par le mondial brésilien que mon colocataire. Il est aussi amusé que moi face à ce constat. Mais si j'aime le foot, c'est surtout pour la beauté de certains de ces hommes en shorts et en maillots parfois très moulants, maillots que certains retirent après la rencontre.     

31 mai 2014

Manifestons !

Autre contexte jeudi mais toujours avec Claire : nous sommes sommes allés manifester contre le Front national et ses 25 % de voix aux élections européennes. Comme nous n'étions pas allées voter (mais ça nous le gardons pour nous à la fac), nous avons eu l'impression de nous rattraper. Si j'étais allée remplir mon devoir électoral, ma voix n'aurait pas changé grand chose. Cela nous a fait chaud au cœur de nous retrouver à plusieurs milliers de jeunes pour hurler et chanter que le racisme n'a pas sa place en France. J'ai repéré des filles de l'UNEF. En rentrant, j'ai mis à fond le groupe Les Beruriers Noirs « la jeunesse emmerde le Front national ! ». J'avais envie de mettre une grande banderole à la fenêtre mais je me suis retenue.

29 mai 2014

J'ai bien aimé faire ça

Je suis sortie hier soir, un appel de Claire, une copine de la fac. Elle habite près d’ici et nous nous sommes tout de suite bien entendues. Une sortie entre filles, la boite et la musique étaient cools, les mecs potables dans l’ensemble. Je joue la fille blasée mais je suis souvent déçue par les boites, je préfère les bars. Les gars qui draguent dans les boites sont encore plus lourds qu’ailleurs. Ce n’est pas peu dire. Cinq ou six ont tenté des manœuvres d’approche. A la fin, Claire et moi avons joué aux lesbiennes, pour avoir la paix. Ça a à peu près marché, même si j'ai lu dans l'Express que, souvent, les garçons sont attirés par les filles qui dansent ensemble ou qui s'embrassent. J’ai bien aimé faire ça.

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